Les erreurs de délivrance comprennent toutes les incohérences ou déviations par rapport à l’ordonnance, telles que la délivrance d’un médicament, d’une dose, d’une forme posologique ou d’une quantité incorrecte, ou d’un étiquetage inapproprié, incorrect ou inadéquat. Sont également considérées comme des erreurs les modes d’emploi confus ou inadéquats, la préparation, l’emballage ou le stockage incorrects ou inappropriés des médicaments avant leur délivrance.3 Les erreurs se produisent au rythme de par jour dans une pharmacie qui exécute 250 ordonnances par jour, ce qui représente environ 51,5 millions d’erreurs sur 3 milliards d’ordonnances exécutées chaque année dans le pays.

Les erreurs de délivrance commises par des individus sont souvent le résultat de systèmes et de processus sujets aux erreurs. Par conséquent, la principale stratégie pour réduire les erreurs de délivrance consiste à mettre en œuvre une approche axée sur le système plutôt qu’une approche punitive ciblant un individu. Voici une liste de stratégies proposer par la pharmacie a Lyon expert en complément alimentaire et produit grossesse pour minimiser les erreurs de dispensation :

S’assurer de la saisie correcte de l’ordonnance.

Les erreurs de transcription (omissions, inexactitudes) représentent environ 15 % de toutes les erreurs de délivrance. Ces erreurs peuvent être réduites en utilisant systématiquement des méthodes fiables pour vérifier l’identité du patient lors de la saisie de l’ordonnance dans l’ordinateur. La Joint Commission exige qu’au moins deux identifiants du patient soient utilisés pour l’administration des médicaments dans un établissement hospitalier. Cette stratégie permet d’éviter les erreurs de médication dues à des noms à consonance et à apparence semblables. À ce stade du processus, il est également utile de disposer d’informations sur le patient, telles que son âge, ses allergies, les médicaments concomitants, les contre-indications, les doublons thérapeutiques, etc.

Confirmer que la prescription est correcte et complète.

Les erreurs de médication sont fréquemment associées à l’interprétation par les pharmaciens d’ordonnances illisibles et/ou ambiguës, d’abréviations non standard, d’acronymes, de décimales et d’ordonnances reçues par téléphone. En cas de doute, il est important d’appeler le prescripteur pour clarifier toute incertitude ou tout doute concernant l’ordonnance. Les clarifications obtenues du médecin doivent être rapidement documentées. Toutes les ordonnances verbales doivent être immédiatement transcrites sur un carnet d’ordonnances vierge et relues à l’appelant pour s’assurer que l’ordonnance a été correctement transcrite.

Méfiez-vous des médicaments à apparence et à consonance semblables.

Les noms de médicaments similaires représentent un tiers des erreurs de médication. Ces types d’erreurs sont attribués au biais de confirmation – une tendance à interpréter les informations de manière à confirmer ses idées préconçues et à éviter les informations et les interprétations qui contredisent ses croyances antérieures. Par exemple, un nouveau médicament non familier peut être interprété comme un médicament plus ancien et plus familier. Certaines de ces erreurs peuvent être fatales (par exemple, prescrire de la méthadone au lieu du méthylphénidate à un enfant de 8 ans). Ces erreurs peuvent être réduites en plaçant des rappels sur le flacon de stock ou dans le système informatique pour alerter le personnel sur ces noms de médicaments couramment confondus.

Faites attention aux zéros et aux abréviations.

Les zéros mal placés, les points décimaux et les unités erronées sont des causes fréquentes d’erreurs de médication dues à une mauvaise interprétation. Une erreur de transcription ou d’interprétation impliquant un zéro ou un point décimal signifie que le patient peut recevoir au moins 10 fois plus de médicaments que ce qui est indiqué, ce qui peut avoir des conséquences graves. Ces erreurs peuvent être évitées en utilisant des alertes informatiques ou en stockant une seule concentration du médicament dans la pharmacie. Ces erreurs peuvent être détectées en révisant les instructions de l’étiquette pendant le conseil au patient.

Organiser le lieu de travail.

Il a été démontré que l’organisation de l’espace de travail, de l’environnement de travail et du flux de travail réduit considérablement les erreurs de dispensation. Un éclairage adéquat, un espace suffisant sur le comptoir, une température et une humidité confortables peuvent contribuer à faciliter le passage d’une tâche à l’autre, réduisant ainsi les risques d’erreurs d’exécution. La mise en place d’une routine pour saisir, remplir et vérifier les ordonnances contribuera à organiser le flux de travail. De plus, le fait de travailler avec un seul médicament à la fois et d’apposer l’étiquette sur le contenant de l’ordonnance du patient avant de travailler sur l’ordonnance suivante aidera à éviter les confusions. Il est également important de ne laisser aucun récipient de médicament sans étiquette.

Réduisez les distractions lorsque cela est possible.

Le multitâche et la distraction pendant le travail sont les principales causes d’erreurs de dispensation. Les demandes de recharge automatique peuvent réduire certaines des distractions et donc réduire les erreurs de dispensation. De plus, le fait de demander aux techniciens en pharmacie d’aider les pharmaciens en effectuant des tâches de routine contribuera à réduire les distractions. Bien que la mesure dans laquelle les distractions au travail contribuent aux erreurs cognitives ne soit pas claire, des études récentes suggèrent que la perception des erreurs de délivrance par les pharmaciens est influencée par des facteurs tels que la conception du flux de travail, les services de guichet et la délivrance automatique. Chaque pharmacie doit donc avoir pour objectif d’améliorer l’environnement interne, même au détriment du confort du patient, afin de réduire les erreurs de médication.

S’attacher à réduire le stress et à équilibrer les lourdes charges de travail.

L’augmentation de la charge de travail est souvent citée comme un facteur contribuant aux erreurs de dispensation. Une dotation en personnel suffisante et une charge de travail appropriée contribueront à réduire les erreurs. Des pauses régulières et du temps libre pour les repas peuvent aider à réduire certaines des erreurs de dispensation. Le partage des responsabilités en assignant clairement les tâches aux membres du personnel les aidera à comprendre ce que l’on attend d’eux en matière de flux de travail, ce qui contribuera à réduire le stress au travail et, par conséquent, les erreurs de médication.

Prenez le temps de stocker correctement les médicaments.

L’une des façons d’éviter les mélanges de médicaments semblables est de les ranger loin les uns des autres dans la zone de stockage des médicaments. Les flacons de médicaments doivent être bien rangés, avec les étiquettes tournées vers l’avant. Il est également bon de vérifier régulièrement tous les médicaments sur les étagères et de jeter ceux qui sont périmés. L’utilisation de bacs de rangement, d’armoires ou de tiroirs peut entraîner l’égarement de médicaments similaires. Il est également conseillé de mettre sous clé ou de séquestrer les médicaments ayant un fort potentiel d’erreur.

Vérifiez minutieusement toutes les ordonnances.

La vérification et la contre-vérification répétées sont une stratégie importante pour minimiser les erreurs de délivrance. Comparer l’ordonnance écrite avec le produit qui apparaît dans l’ordinateur, avec l’étiquette en cours d’impression et avec le médicament en cours d’exécution contribuera à réduire les erreurs. Le biais de confirmation et les idées préconçues font de l’autocontrôle une mauvaise méthode pour réduire les erreurs. Dans la mesure du possible, il est conseillé de faire effectuer la revérification par une autre personne, généralement un pharmacien. Si cela n’est pas possible, l’autocontrôle différé plutôt que l’autocontrôle continu est une stratégie alternative. Une vérification différée permettra au pharmacien d’étudier l’ordonnance sous un angle nouveau, ce qui l’aidera à identifier l’erreur qui n’aurait peut-être pas attiré son attention lors de la première manipulation de l’ordonnance.

Toujours donner des conseils approfondis au patient.

Environ 83 % des erreurs sont découvertes pendant le conseil et sont corrigées avant que le patient ne quitte la pharmacie. Il est donc important d’aller au-delà de l’offre de conseil et de fournir un conseil à chaque patient. Il est considéré comme une bonne pratique d’ouvrir le contenant et de montrer le médicament réel au patient pendant le conseil plutôt que de le lui remettre dans un sac scellé. Le patient aura ainsi l’occasion de voir le médicament et de poser des questions s’il semble différent de ce qu’il prenait jusqu’à présent. Le conseil doit également inclure les instructions sur la manière de prendre le médicament et la voie d’administration appropriée. De nombreuses erreurs de délivrance sont attribuées à une mauvaise compréhension du mode d’emploi. L’éducation des patients sur l’utilisation sûre et efficace de leurs médicaments favorise leur implication dans leurs soins de santé, ce qui réduira probablement les erreurs de médication.

L’objectif de tout pharmacien est de minimiser les erreurs de dispensation. Le conseil au patient, qui est le dernier point de contact entre le patient, le pharmacien et le médicament dans le processus de délivrance, est de loin la stratégie la plus importante que tout pharmacien doit adopter afin de minimiser les erreurs de délivrance.

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